Comment la crise sanitaire affecte les habitudes d’achat des consommateurs français ?

Pendant la période d’enfermement, de nombreux Français ont réexaminé leurs priorités en termes de télétravail, de sport, de santé et de shopping.

De nombreuses études ont montré qu’il y aurait un temps avant et après le Covid.

Les modes de consommation de l’ère post-covid restent à déterminer

Des habitudes d’achat choquantes et uniques sont apparues chez les consommateurs suite à l’enfermement.

En France, selon Nielsen, société mondiale de mesure et d’analyse des données, les consommateurs privilégient le pilotage ou le « click and collect« , comme on dit.

En effet, si 5% des ménages avant Covid-19 utilisaient le drive comme circuit principal, ils auraient eu deux fois plus de pièces pendant l’enfermement.

Le drive et le commerce électronique en général ont connu une augmentation significative de nouveaux clients, passant de 5 millions de clients mensuels à 7,4 millions au cours du premier mois d’enfermement, soit une augmentation de 50 % (Nielsen/FEVAD, mai 2020).

Une autre tendance populaire dans les dépenses de consommation est le shopping en ligne, où les clients peuvent choisir des produits locaux et les faire livrer à domicile.

Selon une étude de Colombus Consulting sur l’indice de confiance des Français dans le contexte du Covid-19, 55 % des Français ont déclaré qu’ils limiteraient désormais leur présence sur le lieu de vente.

Plus de la moitié des détaillants voient leur chiffre d’affaires augmenter de 50%, selon le baromètre FoxIntelligence (avril 2020).

En raison de ces nouvelles habitudes de consommation, les marques doivent prendre en compte ces changements afin de répondre au mieux à la demande des clients. Elles doivent, entre autres, proposer une expérience utilisateur en ligne optimisée.

Malgré l’absence de relation physique avec le client, l’acheteur qui effectue ses achats depuis le confort de son canapé doit tout de même être guidé dans son parcours client, de peur de se retrouver chez un concurrent qui pourra mieux l’accompagner dans ses achats.

La différenciation se fera par la capacité de la marque à fournir des informations claires et faciles d’accès sur le produit (par le biais d’un localisateur de magasin par exemple) et des informations sur l’origine des produits et leurs implications environnementales en quelques clics seulement.

La réassurance et l’hybridation des produits et des services pour accompagner les consommateurs dans l’utilisation de leurs biens pourraient avoir un impact plus important sur l’orientation stratégique des entreprises.

Ceux qui pourront accéder au concours par un chemin numérique auront plus de chances de gagner.

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Sensibilisation aux projets à caractère environnemental et social

Nous avons assisté à l’émergence d’une multitude de nouveaux mouvements sociaux au cours de cette période sans précédent, stimulée par l’apparition de places de marché en ligne qui mettent en relation les entreprises locales avec les producteurs locaux.

Les consommateurs français sont sensibles à cet attrait pour le local, comme le montre une étude menée par C-Ways (en juin 2020) qui valorise à 113 % la livraison de produits locaux et à 331 % la fréquentation d’un fabricant local pendant cette période.

Les hypermarchés et supermarchés semblent faire face à un désamour des Français.

Selon une étude PwC France/Kantar, 62 % des consommateurs privilégient le soutien des entreprises qui ont souffert ou réussi pendant l’emprisonnement (avril 2020).

Tandis que 74 % des Français déclarent qu’ils seront prêts à payer plus cher pour des aliments locaux après la crise économique (Ipsos, 2020).

Nous sommes au milieu de la déclaration, et lorsque nous regardons les études de l’Obsoco, nous constatons que le prix delta acceptable par les consommateurs est en moyenne environ 5 % plus élevé en fonction des catégories de produits, avec une majorité du public qui l’accepte.

Les Français sont très préoccupés par les questions environnementales, telles que l’effet environnemental du transport maritime et l’origine des produits qu’ils achètent.

Plus de 70 % des consommateurs sont prêts à accepter des délais de livraison plus longs en échange d’une livraison plus écologique, selon une étude de Wavestone (mars 2020).

Du 7e au 4e échelon des priorités des consommateurs, l’origine des produits consommés a enregistré un lien significatif pendant le confinement (Kantar, 2020).

Un test clé sera de voir si et comment les entreprises françaises peuvent se détacher de la théorie économique des avantages comparatifs, qui inclut les échanges transfrontaliers de biens et de services basés sur la spécialisation industrielle et la décomposition des processus de production.S’il est possible de réduire l’interdépendance entre l’alimentation et la santé, ainsi qu’entre les biens et les équipements fabriqués, les domaines d’action pourraient se compliquer afin que tous les consommateurs puissent être soutenus dans leur désir de mieux consommer.